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                 Le château d'Aubiry est destiné au fils, Justin Bardou. La construction a lieu de 1893 à 1904 mais la décoration n’est achevée qu'en 1910. Le château possède un parc de 4 hectares et un domaine d’une centaine d’hectares réservé aux vignes auquel s'ajoutent bois et vergers. Le château reste dans la famille jusqu'en 1973, bien que mis en vente depuis 1938. Revendu à un industriel, il est aujourd'hui en vente. Le château et son domaine sont inscrits au titre immeubles des Monuments Historiques le 19 janvier 2006. Le château a également été labelisé « patrimoine du XXe siècle. »

               Aubiry est situé sur un terrassement en marbre rose dominant le parc et ses dépendances, son domaine viticole, ses serres et sa chapelle. Les façades sont abondamment décorées d'éléments sculptés, de mosaïques et de balustrades en fer forgé. Le rez-de-chaussée est occupé par des caves à demi enterrées. Le reste du bâtiment s'étend sur deux étages surmontés d'une terrasse à verrière dont les murs couverts de céramiques ont été peints par Paul-Jean Gervais et Henry Perrault. Les dimensions impressionnantes sont exaltées par les matériaux précieux et les moulures. Boiseries, marbres, tissus, céramiques et pavements sont ornés. Le château conserve intact un ensemble décoratif qui montre le goût de la classe bourgeoise pour l’éclectisme en cette fin de siècle : chaque pièce a un décor et un ameublement conçus selon un style particulier. Ainsi se côtoient les styles Baroque, Art Nouveau, Renaissance, Empire, Chinois… Les serres monumentales, construites par la fonderie du Val d'Osne, sont encore un élément représentatif du goût pour les jardins d'hiver hérité du XIXe siècle.

             Le château aurait accueilli des chefs-d’œuvre artistiques venus d’Espagne pendant la guerre civile. Alors qu’il est en vente en 1939, Aubiry aurait servi de lieu de recèle pour le transfert de ces trésors vers Genève. Cette architecture grandiose a aussi inspiré deux réalisateurs. Le premier, Jacques Doniol-Valcroze y met en scène un chassé-croisé en 1959 dans L'eau à la bouche. Le second, Norbert Carbonnaux, réalise en 1972 une adaptation de Voltaire, l’Ingénu.

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© Jacques Montant/Studio J’Mages, 2014

© Jacques Montant/Studio J’Mages, 2014

© Monuments Historiques

Serres abandonnées, © Monuments Historiques

©Institut Jean Vigo, Livret sur le film L'eau à la Bouche.

Céret

Château d'Aubiry

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