Comme son nom l'indique, ce château se situe au sein d'une propriété appartenant à la famille Ducup. En 1746, Pierre François Ducup, originaire de l'Aude épouse Marguerite de Maris, l'héritière du domaine, situé à quelques kilomètres de Perpignan. A la fin du XIXe siècle, Charles Ducup de St Paul, descendant de Pierre François Ducup épouse Camille Bardou-Job, la fille de l'industriel Pierre Bardou-Job. Le mas est alors entouré d'un vignoble qui compte jusqu'à 180 hectares de vignes. Comme son frère Justin et sa sœur Jeanne, Camille se fait construire un château par l'architecte Viggo Dorph-Petersen.
La construction du château commence vers 1890. Le domaine est constitué d'une grande cave viticole, de grands bâtiments pour le personnel, d'un atelier, d'un garage et d'une écurie. Le Sud du domaine se compose du potager, du clapier et poulailler ainsi que d'une forêt. Lors de la construction du château, le jardin à l'anglaise est remodelé. Le château du Parc Ducup constitue un espace de rassemblement pour les familles Ducup et Bardou-Job. A la mort de Charles Ducup de Saint Paul, son épouse Camille met le château à disposition afin d'accueillir les soldats de la Grande Guerre en convalescence. En 1934, le décès de Camille Ducup pose le problème du partage de l'héritage entre ses sept héritiers. En 1937, le choix est pris de diviser les biens et de vendre le domaine en parcelles. En 1938, le château du Parc Ducup accueille le Petit Séminaire du Sacré Coeur de Perpignan, selon la volonté de Jean Jules Ducup. Afin de correspondre aux besoins, la cave a vin est transformé en réfectoire, salle de théâtre et dortoir. Durant la Seconde Guerre Mondiale, la Croix Rouge réquisitionne le grand séminaire de l’école St Jean. Les grands séminaristes doivent se partager les locaux du Château du Parc Ducup avec le petit séminaire. En mai 1944, les soldats allemands investissent les locaux de ce qui est désormais la maison diocésaine. Les séminaires du Château du Parc Ducup décline au fil des années. L'effectif des petits et grands séminaristes diminuant, les responsables décident d'envoyer les séminaristes dans les séminaires des grandes villes de Nîmes et Toulouse.
Désormais le château du Parc Ducup occupe la fonction de maison diocésaine d'accueil. Dans les années 1975, les locaux sont restaurés afin de pouvoir rester au service des paroisses et des mouvements diocésains.
Les blessés de guerre et Camille Bardou-Job, devant le château du Parc Ducup.
Archives Départementales des P.-O.
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Perpignan